1967 - Nja Mahdaoui

Italo Mussa
Catalogue de l'exposition personelle à la galerie galerie Numero, du 23 Mars au 4 Avril 1967, à Milan.

 
 
Riccardo Averini, présentant l'œuvre de Nja Mahdaoui dans une exposition personnelle à l'Institut Culturel Italien de Tunis en 1965, a souligné, au-delà de l'actualité de sa recherche, qui dans l'utilisation des objets est liée au pop-art, la manière dont il a réagi, à sa façon propore, à une tradition figurative locale.
Cette évolution est très importante : elle consacre l'adhésion complexe de Nja Mahdaoui à une « expression » européenne et internationale. Combiner la situation actuelle avec un contexte culturel qui tend à maintenir l’abstraction du signe et la contemplation de l’image n’est pas un problème facile à résoudre. Nja l'aborde avec les livres de Breton et en réfléchissant sur la peinture magique-surréaliste de Max Ernst : c'est en effet dans cette dernière qu'il trouve l'incitation visuelle et le fondement de son travail.
Pour rapprocher notre imaginaire de la peinture de Max Ernst, il faut utiliser une de ses pensées où l'on observe : « Entrez, entrez, n'ayez pas peur d'être aveugle ». L'invitation qu'il adresse à l'homme, à pénétrer dans le monde du subconscient n'est pas pour l'aliéner : c'est pour le faire participer à une imagination joyeuse. Et dans cette réceptivité - que nous osons dire intentionnelle, tant elle est motivée par le sens du réel - le choix du matériau, avant même d'être inséré sur la toile, est déjà dépouillé de son ancienne origine sérielle, et prend une originalité  donnée par l'artiste lui-même. Les œuvres exposées au Palazzo Grassi en 1966 sont, en ce sens, formidables.
Or, si l'on considère les travaux actuels de Nja Mahdaoui, la tradition du symbole ancien, qui était auparavant perçue avec sensibilité comme une valeur immuable dans le temps, et mise à l'épreuve : le nouveau, avec ses techniques actuelles de connaissance, s'est inséré dans l'ancien et a mis en lumière ses complexes, qui étaient resté ignorés. Dans une société comme la nôtre - où les images frisent les objets et où leur signification ne dépasse pas l'intention publicitaire agressive et n'a plus aucune valeur humaniste - dans quelle mesure, nous l'avons vu, la simple dénonciation de la production en série peut-elle avoir un impact! Il convient de noter ici que si dans notre subconscient l’agression mortifiante de ces images-objets ne trouve pas de réaction immédiate, elle se réduit à une aliénation succombante de l’intentionnalité propre.

Nous avons vu ces derniers temps de multiples réactions de la part de jeunes artistes, dont certaines avec des résultats notables. Cependant, dans chacun d'entre eux, l'auteur avait inséré une dose d'un complexe particulier, dont on ne savait finalement pas dans quelle mesure il s'agissait d'un fait réel de la situation actuelle, ou s'il ne résultait pas d'un problème. Impossibilité de retrouver le fameux fil d'Ariane. De là se sont développées des attitudes dont la compréhension n'était souvent pas claire même pour les auteurs eux-mêmes : nous faisons cela, mais nous ne savons pas pourquoi nous le faisons : nous voulons faire quelque chose avec une technique différente de la technique traditionnelle. Impossible de choisir ? Peut-être. Mais ce qui reste certain, c'est qu'il n'y a même pas ce fameux hasard du choix dont parle Sartre : puisque nous sommes condamnés à choisir pour vivre, peu importe ce que nous choisissons : tout est indifférent.
La position de Nja Mahdaoui va donc au-delà de ces attitudes : lui, qui connaît très bien les techniques, sait créer un monde d'images-objets qui correspondent souvent à la réalité.
 
 
 

 
Texte original en italien
Riccardo Averini, presentando opera di Nja Mahdaoui in una mostra personale allistituto Italiano di Cultura a Tunisi nel 1965, metteva in risalto oltre l'attualità della sua ricerca, che per l'impiego di oggetti si riallacciava ad una certa pop-art, il modo con cui reagiva, sia pur a suo modo, ad una tradizione figurativa locale.
Questa messa a punto e molto importante: stabilisce la complessa adesione di NJa Mahdaoui ad una « espressione » europea e internazionale. Compenetrare la situazione del presente con un bagaglio di cultura alle spalle, che tende a conservare astrazione del segno e la contemplazione della immagine, non e un problema facile da svolgere. Nja lo affronta e con libri di Breton e riflettendo sulla pittura magica-surreale di Max Ernst: anzi su quest'ultima trova l'incitamento visivo e il fondamento del suo lavoro.
Per accostare la nostra immaginazone alla pittura di Max Ernst bisogna servirsi di uno dei suoi pensieri ove si osserva: « Entra, entra, non temere di essere cieco ». L'invito che egli indica all'uomo a penetrare nel mondo del subcosciente, non è per alienarlo: è per renderlo partecipe di una gaia immaginazione. E in questa recettivita, che oseremmo dire intenzionale tanto e motivata dal senso del reale, la scelta del materiale, ancora prima di essere inserito sulla tela, e gia spogliato dalla sua antica origine seriale e ne assume uno originale dato dall'artista stesso. Le opere esposte a Palazzo Grassi nel 1966 sono, in tal senso, formidabili.
Ora, considerando le opere attuali di Nja Mahdaoui la tradizione dell'antico simbolo, che prima veniva sensitivamente avvertito come valore immutabile nel tempo, e messo sotto processo: I nuovo, con le sue attuali tecniche della conoscenza, si e inserito nell'antico ed ha messo in luce i suoi complessi, che per tanto erano stati ignorati. In una società come la nostra - dove le immagini confinano con gli oggetti e il loro significato non va oltre l'intendimento pubblicitario aggressivo e senza più alcun valore umanistico - fino a che punto può incidere, lo abbiamo visto, la semplice denuncia della produzione seriale! E' qui da notare che se nel nostro subcosciente, la mortificante aggressione di quelle immagini-oggetto non trova immediata reazione, si riduce ad essere una soccombente alienazione della intenzionalita stessa.
Si sono viste molteplici reazioni, in questi ultimi tempi, da parte di giovani artisti, alcune delle quali con risultati notevoli. Ognuna però, in quelle non impegnate, l'autore vi aveva inserito in esse una dose di un particolare complesso, che alla resa dei conti non si sapeva fino a che punto questo fosse un fatto vero della odierna situazione, oppure se non nascesse da una incapacita di trovare il famoso filo di Arianna. Da qui poi si svilupparono quegli atteggiamenti la cui compren-sione, spesso, non era chiara anche agli stessi autori: facciamo così, ma non sappiamo perché lo facciamo: vogliamo fare qualcosa con una tecnica diversa da quella tradizionale. Impossibilita di scelta? Forse. Ma quello che rimane certo e che non ce nemmeno la famosa casualità di scelta di cui parla Sartre: poiché siamo condannati a scegliere per vivere, non importa quel che si sceglie: tutto è indifferente.
La posizione dunque di Nja Mahdaoui va oltre questi atteggiamenti: egli, che conosce molto bene le tecniche, sa realizzare un mondo di immagini-oggetto che spesso trovano corrispondenza con il reale.
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